Une très légère insomnie me donne l’idée de ce post, le sujet, la thématique, la vertu, la qualité, dont j’ai envie de parler. L’insomnie me fournit des idées claires et foisonnantes. Une fois l’aurore présente, ce n’est plus si limpide. Mais j’ai envie d’en parler.
La douceur
Qu’est-ce que la douceur ? Et pourquoi est-elle si prégnante et importante dans ma vie ? La douceur, cette sensation enveloppante, réconfortante qui m’habite et que je diffuse autour de moi. Ce moelleux que je recherche et qui me rassure. Cette la tendresse qui l’accompagne et qui amène ces sensations pures et vraies.
La douceur n’est pas à confondre avec la mollesse. La douceur est affaire de tact – non de résignation. Cette vertu touche. Elle a besoin de te toucher – physiquement – et parvient à te toucher, sensiblement. La douceur m’entoure et m’offre le contact précieux et délicat qu’elle promet de délivrer. Elle a des zones de contact privilégiées qui promettent cette délicate douceur : la bouche qui offre "du bout des lèvres", et la main qui peut "du bout des doigts".
Douceur d’un baiser, douceur d’une caresse
La douceur touche sans avoir l’air d’y toucher, elle impose sa mesure au toucher, et sa délicatesse. La douceur est toucher et aussi, permet de te toucher. La douceur est attentive aux courbes et aux failles car elle s’est heurtée elle-même à des murs. Elle reconnaît la vulnérabilité de ce qui est approché, touché et embrassé, et est elle-même vulnérable.
"L’apaisement, le délice, le tact, la délicatesse, la vertu spirituelle et physique que [la douceur] délivre sont contenus dans l’intention de celui qui s’expose à la douceur comme à celui qui la destine à autrui. C’est un des nombreux paradoxes de cette notion qui semble flotter dans les sphères de l’idéal : elle ne distille son pouvoir que parce qu’elle est aussi très charnelle. La douceur appelle le corps, c’est-à-dire l’idée d’un corps que la douceur incarnerait et désincarnerait en même temps. Et à ce titre, elle provoque de la violence car elle n’offre aucune prise possible au pouvoir, l’invitant seulement au dessaisissement."
Anne Dufourmantelle
La force de la douceur et sa délicatesse. Ces doigts qui effleurent, la main qui touche ta peau, ce bout de lèvres qui embrasse. Le geste qui apaise. Cette douceur qui touche tant, qui est révélatrice, qui a la fulgurance de l’émotion. Elle effleure à peine et dit tout, comprend tout. La douceur est une grâce, non un état, et ne dure parfois qu’un instant. Fugace mais puissante, la douceur est à observer là où elle s'épanouit.
Ici, là, dans ce geste doux, et cet être de douceur, couleur rose pastel.
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